Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux
Édition du jeudi 17 janvier 2002
Administration

Selon un sondage de l'Institut de la gestion déléguée, les Français estiment que la gestion des services publics locaux doit revenir prioritairement à la commune

L’Institut de la gestion déléguée a rendu public un sondage BVA (1) sur la perception des services publics locaux par les Français. Selon ce sondage, les Français attachent de l’importance aux services publics locaux. Leur gestion doit, selon eux, revenir prioritairement à la commune. Parmi treize compétences exercées par les collectivités locales, les services publics locaux apparaissent en quatrième position (28 % de citations) quant à l’importance qu’ils revêtent aux yeux des Français, derrière les préoccupations croissantes que sont la sécurité (police, incendie) et la santé. Pour près de deux Français sur trois (63 %), c’est à la commune qu’il revient en priorité de gérer ces services publics locaux. Sont cités dans une moindre mesure le département (33 %) et la région (23 %). L’Etat n’est mentionné que par 15% des répondants. La commune est souvent citée par les personnes qui habitent dans des communes comprises entre 2000 et 100 000 habitants ; en deçà, c’est la structure intercommunale qui est souvent retenue. L’ image des services publics locaux est globalement positive, dans de moindres proportions toutefois que celle des services collectifs locaux en 1997. Aujourd’hui, 72% des Français se disent satisfaits des services publics locaux dont ils sont les usagers. S’ils étaient 84 % à exprimer cette satisfaction en 1997 sur les services collectifs locaux dans leur commune, la valorisation très forte de l’identité communale a certainement pesé favorablement sur les réponses recueillies, tandis que la notion d’usager utilisée cette année renvoie à des attentes beaucoup plus concrètes. Pour une très large majorité de l’opinion, les services publics locaux sont utiles (95 %), pratiques (74 %), compétents (67%), efficaces (65 %) et adaptés aux besoins des usagers (60 %). Si les Français se refusent majoritairement (46 % contre 40 %) à dire des services publics locaux qu’ils sont mal gérés, une majorité absolue les estiment cependant chers (59 %) et compliqués dans leur fonctionnement (58 %). Comparés aux résultats constatés en 1997, les jugements sont toujours moins favorables, sauf en ce qui concerne la cherté des services (59 % en 2001, 66 % en 1997). Plus encore que le haut niveau de jugements positifs, c’est l’opinion majoritairement favorable sur l’évolution de la qualité des services publics locaux qui retient l’attention. En effet, 47% des Français considèrent que cette qualité s’est plutôt améliorée ces dernières années (mais ils étaient 58 % en 1997), contre seulement 14 % qui sont d’un avis contraire (7% en 1997). En 1997, comme en 2001, 33 % estiment que cette qualité n’a pas changé. Toujours selon ce sondage, qui a mesuré l’appréciation de chaque service public local, le degré de satisfaction est très inégalement exprimé selon le service public concerné. Deux services publics locaux recueillent la satisfaction d’au moins les trois quarts des Français, la distribution de l’eau (78 %) et le service (collecte et traitement) des déchets (75 %). Pour le premier, le critère central est la qualité de l’eau (71 %) plutôt que le prix ou la pression ; pour les déchets, les Français portent une attention croissante au recyclage (32 % contre 27% en 1997) et, dans une moindre mesure, à la régularité des passages des bennes à ordures (27 % contre 49 % en 1997). A noter, le tri sélectif ne retient l’intérêt que de 16 % des répondants (contre 20 % en 1997). Enfin, le sondage montre que la satisfaction globale à l’égard des services publics locaux s’accompagne d’attentes fortes, non encore pleinement satisfaites. Ainsi, l’opinion publique estime à une très forte majorité que ces services ne prennent pas suffisamment en compte les attentes des utilisateurs, de manière générale (56 % contre 37%). Cet avis négatif atteint 60 % parmi les personnes âgées de 25 à 64 ans ; il est aussi très répandu parmi les habitants des communes comprises entre 2000 et 100 000 habitants (64 %). (1) Sondage réalisé, du 29 novembre au 1er<

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